III jornadas internacionales SUMILLIERIA

Valencia 23 al 25 Octubre 2006

Une amie (merci Marga) qui dirige une société d’édition pour revues sur le vin et la sommellerie en Espagne (www.allwines.es) m’a invité à participer à la 3^ème édition de cette manifestation professionnelle qui se tenait cette année à Valencia dans le sud-est du pays.

Le concept est simple : Une petite centaine de sommeliers et autres professionnels du vin en Espagne se rassemblent dans un hôtel pendant trois jours. Un programme (chargé) est établi autour de dégustations à thème, un salon de viticulteurs indépendants (« feria ») ave  80 bodegas, déjeuners et dîners accords mets & vins, débats et discussions diverses autour d’une passion commune : le bon vivre.

Une occasion rêvée de faire de nombreux contacts avec des sommeliers provenant de différentes régions et villes d’Espagne, de faire une mise au point sur le monde du vin espagnol (toutes les régions viticoles étaient représentées), et de pratiquer la castillan.

Ce qui a retenu mon attention (dans le désordre) en bien et en moins bien.

ü      La gentillesse et la sympathie des sommeliers espagnols. J’ai voyagé avec eux depuis Madrid jusqu’à Valencia en train et il n’a fallut que quelques minutes pour établir un contact franc, amical et joyeux. Je remercie ceux qui m’ont patiemment traduits l’équivalent de la moitié du dictionnaire espagnol en trois jours, et avec qui j’ai partagé de nombreux moments de rigolade et des superbes dégustations.

Ce vent de la compétition qui souffle parfois dans ce genre de réunion et qui crée une ambiance acide n’est pas apparu et l’atmosphère était parfait.

ü      Le climat (27 degrés et grand soleil), la vue sur la mer depuis l’hôtel, le bruit des vagues avec lequel on s’endort en laissant la fenêtre ouverte.

ü      La dégustation de whisky The Macallan mardi soir, en présence de Ian Morrisson,  « the whisky maker » himself. La grande classe. Dégustation très professionnelle avec commentaires pointus quant aux reconnaissances olfactives des produits suivants :

o       Macallan 12 ans (boisé, salin, caramel au beure salé).

o       Macallan 18 ans (fumé, fruits secs, earl-grey)

o       Macallan 25 ans (tabac, confiture, abricot). Mon préféré.

o       Macallan 30 ans (orange confite, ananas sec).

Après la dégustation, il y a eu un concours du « Meilleur Sommelier Macallan » qui consistait à reconnaître les arômes autour d’un Macallan 1976 sous forme de schéma (facile à comprendre mais difficile à expliquer alors je ne vous en dirait pas plus). Je n’ai pas gagné, mais j’ai participé ! (ça me rappelle un dicton).

ü       La Bodega HERETATMONT-RUBI(Penédes) qui élaborent des vins très différents, mais bon ! (ça ne va pas toujours ensemble hélas). La cuvée « Gaintus Tinto » élaboré 100% avec le cépage Sumoll ». La trempe d’un grand vin avec un côté un peu nebbiolo pour ses notes de fruits confits et sa forte acidité). 2000 bouteilles produites chaque année, géniale !

ü       La Bodega MARDEFRADES (Galicia) qui produisent un « blanc de copain » 100% Albariño aux notes sauvignonnées mais en plus discret et à la bouche tendue et hyper-fraîche. Hum… côté marketing un peu plus exubérant : une flûte de couleur bleue curaçao, très allongée avec des mouettes en relief au niveau de l’épaule… mais surtout, lorsque le vin est à bonne température, apparaît sur l’étiquette un petit voilier bleu qui disparaît quand la température augmente ! ouaaaa J

ü      Le dynamisme de ce Monsieur responsable de la promotion des vins de sa région qui est la sienne et qu’il aime tant : RIBERA DEL JUCAR (nouvelle « Denominacion de Origen » au sud de Madrid) depuis 2003. Par contre, après la dégustation d’une dizaine d’échantillons, rien de vraiment excitant. Un Syrah 100% par ici sur-extrait, un 100% Cab. Sauvignon fatigué, un Tempranillo maigrelet…Peu de terroir dans tout ça. A suivre…

ü      Les Ribera Del Duero de la Bodega PALOMERO: monstrueux (97% Parker). Très grand potentiel de vieillissement et grand race dans ces vins. Le Reserva 2001 apour mo dominé tout le salon au sein de cette appellation. Très bon et très cher.

ü       dégustation d’une quinzaine d’échantillons issus de la région de TORO (D.O. située entre le Ribera Del Duero et le Portugal) et dont les vins, issus généralement du Tinta de Toro (Tempranillo) me sont apparus de très bonne facture ! Une qualité dans l’ensemble assez élevée. A noter le "vin de garage" de Lurrton et Rolland: CAMPO ELISEO qui coûtte 80,00 € la boueille. Néanmoins le témoin d'un gand terroir.

ü      Dans l’ensemble, sur le salon, chacun essaye de percer des nouveaux marchés avec la multiplication des cuvées boisées et massives. On sait plus si on est en Rioja ou dans le Ribera Del Duero. Par ailleurs, des cuvées 100% Syrah un peu partout !?! Des CAVA (le « Champagne » espagnol) barriqués qui perdent leur fraîcheur et leur originalité) dômage car j’adore la Cava) et qui en plus sont vendus très cher.

ü      On a découvert une nouvelle machine révolutionnaire pour servir le vin au verre sous azote qui permet de programmer pour chaque bouteille depuis son ordinateur portable à la fois la température de service mais surtout le dosage au centilitre prêt à chaque utilisation. Génial ! www.vinussystems.com

ü      Nos amis les Portugais assurent ! Nous avons eu une présentation organisée mercredi soir par « l’Instituto dos Vinhos do Douro e d Porto) et une fois de plus la qualité est remarquable !!! A signaler un Porto blanc à couper le souffle : Oporto Blanco de la Bodega BarrosAlmeiday Ca. (il porte la marque de «BARROS VERY OLD DRY WINE ». Nez de miel et de fruits secs et bouche très longue et fine. Parfait pour la galette des rois. A signaler aussi un stupéfiant VINTAGE 1997 Bodega POCAS aux arômes et saveurs d’eucalyptus et de menthe fraîche. Très équilibré. Et enfin la douceur et l’humilité des intervenants portugais qui les rend vraiment attachants.

ü      Une présentation et dégustation des FONDILLONES qui sont des vins liquoreux de la région du Pénedes issus de raisins passerillés (séchés). Deux maisons : Deux styles : classiques (oxydatif) et modernes (réductif). J’ai découvert un vignoble que je ne connaissais absolument pas et qui renaît grâce à la passion d’une nouvelle génération de viticulteurs. Des vins doux, riches, permettant des accords mets & vins surprenants.